mardi 25 janvier 2011

Aspartame suite



Le CVF s’est rendu à la conférence sur le sujet de la nécessité de réévaluer l’aspartame, organisée par le RES vendredi 21 janvier à la Faculté de Médecine à Paris à l’occasion du passage à Paris du Dr Morando Soffritti.

Le Dr Morando Soffritti, directeur scientifique de l’Institut Ramazzini de Bologne a présenté un bilan des différentes études menées à l’Institut sur l’aspartame. L’Institut Ramazzini est un institut de recherche en cancerologie environnementale conduisant des études toxicologiques depuis près de 50 ans, et à l’origine de la découverte de substances cancérogènes comme le chlorure de vinyle ou le formaldehyde.

L’aspartame, édulcorant intense de synthèse, est présent dans plus de 6 000 produits de consommation courante, de la boisson light, en passant par certains yaourts allégés, les chewing-gums, ainsi que dans bon nombre de médicaments.

La dose journalière admissible, est actuellement en France de 40 milligrammes d’aspartame par kilo de poids corporel. Or, la récente étude présentée conclue à des effets cancérogènes sur l’animal avec une exposition à l’aspartame proche de celle qu’un humain peut consommer. Les expérimentations du Dr Soffritti sur le rongeur montrent un effet lié à la quantité d’aspartame consommée, mais également une relation de l’apparition précoce de certains cancers avec une exposition pendant la vie fœtale via l’alimentation de la mère.

Cette actualité fait écho à la publication de l’étude épidémiologique danoise portant sur près de 60 000 femmes enceintes mettant en évidence l’accroissement de risque de prématurité de 38 % dès la consommation journalière d’une canette de soda à l’aspartame, et l’augmentation de prématurité 78 % avec 4 canettes ou plus.

Il est à noter qu’outre le faisceau d’indications d’un risque lié à la consommation d’aspartame, cet édulcorant n’apporte pas la preuve d’un bénéfice dans la gestion du poids, pour autant cet édulcorant est consommé régulièrement par 200 millions de personnes dans le monde.

mardi 18 janvier 2011

Point sur l'aspartame



L’aspartame, édulcorant largement utilisé dans divers produits de consommation courante (boissons dites « light », médicaments,…) génère régulièrement des doutes quant à son innocuité depuis de nombreuses années. Deux études récentes viennent alourdir encore le poids de cette suspicion. D’une part une étude épidémiologique danoise concernant une relation entre la consommation de boissons édulcorées et le risque d'accouchement prématuré, et d’autre part, une étude de l'European Foundation of Oncology and Environnemental Sciences « B Ramazzini » de Bologne sur la souris concernant un lien entre aspartame et certaines tumeurs.

L’Anses ( Agence Nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) a d’ores et déjà annoncé qu’elle allait examiner ces études dans le cadre de sa veille permanente.

Le Professeur Jean-François Narbonne (professeur de toxicologie alimentaire à l’université de Bordeaux) appelle à cesser la consommation d’aspartame, soulignant également la nécessité de faire évoluer la méthodologie des tests officiels d’homologation des produits alimentaires :

http://www.francesoir.fr/actualite/sante/pr-narbonne-%E2%80%9Carretez-consommer-l%E2%80%99aspartame%E2%80%9D-64513.html

De son côté, l’Association Internationale pour les Edulcorants rappelle que l'aspartame est d'« Une innocuité constamment réaffirmée par les autorités sanitaires depuis plus de 20 ans »

Le RES (Réseau Environnement Santé), dont le CVF est membre, organise ces jours-ci une conférence ayant pour titre « REEVALUER LES RISQUES DE L’ASPARTAME » à l’occasion du passage du Dr Morando Soffriti à Paris. Conférence à laquelle assistera le CVF. Le Dr Morando Soffriti est l’auteur avec l’équipe du Centre de Recherche sur le Cancer Ramazzini de Bologne, en décembre dernier, dans la revue de référence American Journal of Industrial Medicine, d’une 3eme publication, mettant en évidence un effet cancérogène de l’aspartame.

mardi 11 janvier 2011

Site Kodak-Vincennes, campagne de surveillance 2010

Le Collectif Vigilance Franklin a fait parvenir aux autorités, courant décembre, ses commentaires sur les résultats de la campagne de prélèvements réalisés en 2010 dans le cadre de la surveillance 2009/2011 prévue par arrêté préfectoral sur le site Kodak-Vincennes.

En voici la synthèse :

Cette campagne de prélèvements montre à travers les incohérences des résultats d’analyses qu’il reste un bon nombre d’éléments inconnus sous ce site construit. Dans l’eau de la nappe phréatique, des substances disparaissent pour réapparaitre et des substances dont la quantité était en diminution depuis des années voient leur concentration augmenter à nouveau.

Ces incohérences dues au manque de connaissances des sources mères de polluants (sources eau ou sol) montrent bien que les piézomètres et les puits à gaz ne sont certainement pas placés au dessus des zones les plus polluées et donc ne procurent qu’une simple indication des teneurs en polluants sous ce site.

Il devient par contre évident (au regard des résultats) qu’une de ces sources commence à être mieux localisée. Cette constatation devrait amener à une modification de la surveillance.

Concernant les piézomètres hors site les teneurs en solvant chloré relevées dans la nappe étaient basses en 2003, très élevées en 2009 puis basses à nouveau en 2010. Il est important de rappeler que nous n’avons eu aucun prélèvement entre 2003 et 2009, il est donc bien impossible de pouvoir en conclure que ces résultats ne sont que ponctuels. Seul l’avenir nous permettra une telle conclusion, sans compter qu’il n’y a qu’un seul prélèvement par an ! Seul un piézomètre situé hors du site, continue de révéler des teneurs notables en chlorés (par rapport à l’EDR de 2003) continuant de confirmer un sens d’écoulement au sud du site vers le sud-ouest, en direction du bois de Vincennes. Des cartes du site, à chaque campagne, montrant le panache des polluants, auraient montré clairement ces informations (cartes que nous avons demandées à de multiples reprises)

Une attention particulière doit être portée au niveau des parkings, avec des anomalies dans l’air ambiant en benzène et en acétone, 2 polluants également retrouvés dans la nappe. Le fait de ne pas les retrouver dans les gaz du sol ne permet pas de dire qu’il n’y a pas de transfert de la nappe vers l’air ambiant (il a toujours été dit que les résultats d’analyses dans les puits à gaz n’étaient qu’indicatifs)

Conclusion :

Nous souhaitons rappeler que les études qui ont fait suite à l’EDR avaient un but précis formulé à l’époque par le comité scientifique : pallier les incohérences et incertitudes spatiales et temporelles de l’EDR. Si la dépollution n’a pas été retenue comme solution, cela tenait avant tout à la méconnaissance des localisations de sources mères de polluants et à son coût financier.
Les incohérences et anomalies relevées au cours de ces années de surveillance laissent entrevoir que la surveillance, telle qu’elle est actuellement, n’est pas en mesure de pouvoir jouer son rôle initial et que l’on est loin d’avoir la moindre maîtrise de ce site pollué. La localisation des sources réserves de polluants (sol et eau), les voies de transfert (des gaz des sols et de la nappe), le devenir des chlorés dans les sols (vaste sujet d’étude au niveau européen), les écoulements de la nappe et par conséquence le mouvement des polluants) restent inconnus. Une seule zone, au fur et à mesure des analyses et des années, commence à se dessiner plus clairement comme étant une des zones sources de polluants.

Pour le moment nous constatons que malgré un arrêté préfectoral permettant de faire évoluer le programme de surveillance pour s’adapter aux besoins, le bureau d'étude ne propose que de maintenir les prélèvements d’eau de la nappe hors du site. Ces prélèvements hors site n’étaient prévus initialement que pour la première année, sauf si des anomalies étaient retrouvées, ce qui bien est le cas. Le bureau d'étude commandité par Kodak, en charge de la surveillance, se contente de suivre l’arrêté préfectoral sans envisager sa nécessaire évolution. Pourtant au fur et à mesure des années, la cartographie de la pollution a évolué, les zones de prélèvements devraient pouvoir évoluer également, à minima, il devient nécessaire de connaitre les réserves de polluants entre le PZ2 et le PZ6 (piézomètres éloignés de 100m) et d’en connaitre les risques. Pour autant, à ce jour, aucune investigation n’est proposée pour réellement évaluer les risques sur certaines zones critiques de ce site.

dimanche 2 janvier 2011

Adoption de l'Agenda 21


L’Agenda 21 de Vincennes a été adopté courant décembre par le Conseil Municipal.
Cet Agenda 21 dont l’élaboration a débuté en avril 2009 est le fruit d’un travail de concertation entre les Vincennois, les élus, les services municipaux, sur les termes d’un engagement de la ville de Vincennes pour un développement durable. Vincennes est la première ville du Val de Marne a se doter de cet outil.

Le CVF s’est largement exprimé, au sein des instances de concertation, en tant que citoyen lors des forums 21, mais également en tant qu’expert dans les réunions de Comité afin de porter au mieux les considérations de santé environnementale.

Cet Agenda 21, qui sera édité durant le premier trimestre 2011, s’organise autour de 5 axes :

- Le bâti :
Concerne la construction et la réhabilitation durable des opérations publiques, l’adaptation des logements privés, sociaux, anciens ou dégradés, l’adaptation de l’offre de logement et la diversité des locaux commerciaux…

- La nature et les espaces collectifs :
Les mobilités douces, les transports en communs, la trame verte, les espaces non bâtis…

- La solidarité et l’économie :
La solidarité sociale, intergénérationnelle, l’économie sociale et solidaire, le tissu économique vincennois, le sport et le tourisme, la coopération décentralisée…

- La santé et l’environnement :
A l’intérieur des bâtiments et dans l’espace public, la lutte contre les pollutions et les nuisances, l’amélioration des connaissances…

- Les pratiques et contraintes de chacun, et l’engagement de tous :
La sensibilisation, les déchets, la participation de tous…

Le CVF se félicite de voir la question de santé environnementale mise ainsi en exergue comme axe structurant du développement de la ville.